Résumé
Cette étude explore l'impact de l'intelligence artificielle (IA) sur le contrôle et l'audit dans le secteur public au Cameroun. Elle met en lumière les défis traditionnels de l'audit public face au Big Data et à la détection complexe des fraudes. L'étude s'appuie sur une revue de la littérature et une enquête quantitative auprès de N=85 professionnels du Ministère des Finances (MINFI).
L'analyse par régression linéaire multiple confirme que l'utilité perçue de l'IA est le principal moteur de l'intention d'adoption (β=0,421, p<0,005), validant ainsi l'Hypothèse Centrale. Cependant, le modèle révèle un frein majeur et significatif : le manque de compétences et de formation des auditeurs (β=−0,225, p<0,05), ainsi qu'une faible perception de la Facilité d'Utilisation. L'étude conclut, en alignement avec le Modèle d'Acceptation de la Technologie (TAM) et la théorie de l'agence, que le succès de l'intégration de l'IA est freiné par des obstacles humains et organisationnels. L'implémentation doit être phasée et axée sur le renforcement du capital humain pour garantir la redevabilité.
