<b>Variabilité climatique et transmission du paludisme dans deux quartiers précaires d’Abidjan (Attécoubé-Mossikro, Koumassi-Campement) : analyses mixtes des vulnérabilités et des pratiques</b>
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Mots-clés

Variabilité climatique
espaces dits précaires
paludisme
Koumassi-campement
Attécoubé-Mossikro

Résumé

La variabilité climatique influence fortement la dynamique le paludisme dans les espaces dits précaires d’Attécoubé-Mossikro et de Koumassi-campement situés à Abidjan. Le problème central réside dans la recrudescence de cette pathologie liée aux fortes pluies, aux inondations et à la mauvaise gestion des eaux stagnantes malgré l’existence de mesures préventives. Les objectifs spécifiques, il s’agit d’abord d’analyser l’interaction des facteurs de vulnérabilité des lieux et la prolifération du paludisme à Attécoubé-Mossikro et à Koumassi-campement, ensuite de décrire les pratiques de prévention et de traitement du paludisme et enfin d’identifier les représentations locales du paludisme. Cette étude a recouru à l’approche mixte, fondée sur des questionnaires, des entretiens et des observations faites à Attécoubé-Mossikro et à Koumassi-campement. Les enquêtes ont été effectuées auprès de 100 ménages complétés avec 02 chefs de districts administrant les aires sanitaires d’Adjamé et de Koumassi. Les analyses mettent d’abord en évidence une corrélation entre les pics de pluies et les pics de cas de paludisme. Le coefficient de corrélation est 0,96 qui s’avère très fort et le p-value <0,001, ce qui indique une relation statistiquement significative. Le recours à la droite de régression a montré une tendance positive : plus il pleut, plus les cas de paludisme augmentent. En effet, les sites étudiés présentent des conditions favorables à la stagnation des eaux et donc à la reproduction des moustiques. Ensuite, peu de gens utilisent systématiquement les moustiquaires imprégnées ou autres mesures préventives. Dans cette frange de la population, le taux d’attaque du paludisme est de 25% contre 98% de cas de paludisme chez ceux qui n’en utilisent pas. Le Rapport de Risque (RR) =3,92, indiquant ainsi que le risque de la survenue du paludisme est environ 4 fois élevé chez les personnes sans mesures préventives. Enfin, l’étude souligne que la majorité des habitants appréhendent le paludisme à l’aune des croyances. Le recours aux pratiques traditionnelles est de mise en cas de prévention ou de traitement.

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