Résumé
Cet article examine la relation entre capital humain, instabilité politique et croissance économique au Mali (2000–2023), en comparaison avec le Burkina Faso, le Niger et le Sénégal. La méthodologie combine des modèles ARDL, VECM et panel ARDL/PMG, appuyés par des tests de stationnarité (ADF, PP), des diagnostics de robustesse et des fonctions de réponse impulsionnelle bootstrap. L’apport principal réside dans le développement d’un Indice de Résilience Contrariée (IRC) qui capture la dépendance externe (IDE, aide), la fragilité institutionnelle et la faible diversification productive. Les résultats indiquent que les dépenses de santé ont un effet positif mais conditionnel, que l’éducation génère des rendements ambigus dans des contextes instables, et que l’instabilité agit comme un verrou structurel à la croissance. Les IDE extractifs soutiennent une résilience de court terme mais empêchent la transformation structurelle. Le Sénégal, plus stable, obtient de meilleurs rendements du capital humain, comme le confirment les estimations de panel. L’IRC amplifie l’impact des chocs politiques sur la croissance, apportant une validation empirique du concept d’« effondrement par résilience contrariée ».
